Alain Peters, le précurseur
- Date: décembre 10, 2019
- Categories:années 70,Historique
Alain Peters, ce précurseur
Connu pour cet hymne non-officiel qu’est « Rest la maloya », l’intemporel Alain Peters a baigné dans la musique depuis le berceau. À seulement 13 ans, il est guitariste dans l’orchestre de Jules Arlanda et abandonne ses études à l’école des frères Saint-Michel.
Raflé par la déferlante rock qui s’est abattue sur l’île au milieu des années 60, le jeune Alain Peters se positionne comme l’un des précurseurs du genre à La Réunion. Le séga est relégué au second plan par les riffs assourdissants de groupes de rock britanniques. Influencés par Jimi Hendrix et les Beatles, Alain et ses camarades n’hésitent pas à fusionner rock, séga et maloya dans les compositions du groupe Caméléons avec Bernard Brancard et René Lacaille.
Sa rencontre avec Jean Albany le propulse au rang de directeur musical du projet Chante Albany. Il compose également les morceaux L’tonton Alfred et Bébett coco.
À la mort de son père, Alain Peters entre dans un période d’alcoolisme qui entraine le départ de sa femme et de sa fille et durera 15 ans. Il alterne alors entre la musique et les bars ; malgré des compositions de génie, il se déconnecte progressivement de la réalité pour errer dans les rues, les groupes dans lesquels il se produit peine à le retrouver lors des concerts et il enchaine les séjours à l’asile de Saint-Paul.
Une légende réunionnaise
Hissé au rang d’icône du maloya, sa notoriété est telle que le festival Africolor lui consacre son édition de 2000 en hommage.