Le maloya électrique

Première victime collatérale de l’invasion rock à La Réunion, le maloya a longtemps été prohibé depuis l’époque coloniale. Ce qui en a probablement fait le style musical le plus génétiquement proche de l’esprit punk rock ; des groupes de maloya commencent alors à pointer le bout de leur guitare.

Pour n’en citer que quelques uns :

• Balance 
• Akissassa
• Tamarin
• Zazakel
• Manyan
• Satisfaction, le groupe de rock progressif de René Lacaille incluant Alain Peters).
• Cameleon (également René Lacaille)

Alors c’est quoi le maloya électrique ? Quelques ségatiers qui ont pu se payer une ou deux grattes électriques et qui chantent (donc) un peu plus fort ? C’est plus compliqué que ça .

Maloya ! Lancé dans un kabar, ce mot évoque à lui tout seul une revendication dans la bouche de celui qui le prononce. Sortir de ses tripes tout ce qu’on à a cracher sur la société, la raison d’être de ce style musical se rapprochait trop de l’esprit punk pour ne pas être touché par le mouvement rock. 

Contaminés par des idoles du rock comme Jimi Hendrix,  des musiciens réunionnais tels que René Lacaille ou Bernard Brancard ajoute des notes funk rock au style musical le plus controversé de l’île. Il faudra attendre les compositeurs Jako Maron et Labelle pour que le maloya devienne … électrique !